2024 fut une année d'élections à l'échelle de la planète .
Un petit tour sur Wikipédia , nous en donne la synthèse : Liste d'élections nationales en 2024
Europe : les coûts de l'énergies continueront de peser sur la croissance . On peut déjà se réjouir que le conseil européen ait approuvé la réforme du marché de l'électricité mais les entreprises et les citoyens tardent à voir se matérialiser une baisse des prix sur leurs factures. Bien au contraire , la guerre en Ukraine a apporté d'autres tracas sur ce secteur qui n'a pas eu le temps de se remettre des distorsions causées par la pandémie COVID19 . Le vieux continent paie donc son énergie plus chère. Avec cela, voit son inflation persister et sa compétivité décliner .
Une faible perspectives de croissance , une courbe de taux piégée entre la crainte d'un retour d'une inflation incontrôlée et le fardeaux de la dette des états, l'horizon semble assombri .
Sur le plan de industriel, particulièrement le secteur automobile, le tableau n'est guère rose avec la concurrence féroce de la Chine sur les véhicules électriques et le consommateur européen toujours pas enclin à franchir le pas alors qu'il contrôle ses dépenses au quotidien.
Les élections ont clairement donné la préférence à une droitisation modérée ou poussée mais le feu de la grogne sociale ne pourra pas être éteint sans sacrifice brutal . Pour les gouvernements et les majorités qui arriveront à se former , il faudra serrer la vis sur les dépenses publiques de fonctionnement et/ou continuer à taxer les citoyens et les entreprises en leur promettant des lendemains meilleurs. Dans les deux cas, la croissance ralentira
Pour préserver leur marges les entreprises seront tentées de licencier massivement ou vont progressivement se délocaliser vers des cieux où l'énergie est moins chère ou vers des marchés en croissance . A cela s'ajoute la contrainte de nouveaux tarifs douaniers promis par les USA .
Pour les Etats, diminuer les dépenses de fonctionnement ou taxer davantage ne suffira pas à relancer la machine. Il faudrait secouer le cocotier par de vrais stimulus : innovation , productivité , entreprenariat, moins de bureaucratie, plus de pragmatisme et résoudre le problème des couts de l'énergie . Et si on commençait par arrêter la guerre en Ukraine ? L'Europe a besoin de nouveaux défis.
Etats-Unis : le futur semble radieux . Les "accelerationnistes" sont aux commandes. La recherche d'efficacité dans les dépenses publiques, diminuer le déficit , baisser les coûts d'énergie en stimulant la production , rapatrier la production, rééquilibrer la balance commerciale via les tarifs douaniers , booster l'innovation et libérer les capitaux ... Le coup de boost semble beaucoup plus préparé. Mais l'électrochoc risque de faire mal à certains monopoles établis et à certaines couches de la population ... L' Amérique restera le pilote du monde ...
Chine : toujours en attente des effets du plan de relance . On restera vigilants à la confrontation douanière avec les Etats-Unis. Taiwan restera également un point d'attention majeur. La Chine reste un acteur clé de l'économie mondiale. Son état continuera de peser sur la macro. La résilience et la pragmatisme de la Chine restent des atouts majeurs.
Asie : continuera à capitaliser sur les modifications de flux de l'énergie liés à la guerre en Ukraine. Avec une population toujours plus dynamique et des économies en croissance , les entreprises à la recherche d'opportunités auront le choix entre les USA et le continent asiatique .
Amérique latine : Tableau contrasté . Comment le Mexique résoudra sa cohabitation avec le nouveau gouvernement américain ? Le Brésil réussira t'il à contrôler son inflation, sa dette publique , lutter contre les inégalités , capitaliser sur ses ressources naturelles tout en stimulant son économie ? Pour les autres pays : Venezuela , Chili , Argentine la dépendances aux matières premières industrielles et agricoles sera suivi en corrélation avec les cours mondiaux
Moyen-Orient : Un espoir de pacification pour tourner la page des conflits et reprendre le chemin de la prospérité.
Afrique : accélération du découplage . Le continent semble de moins en moins inscrit à l'agenda économique mondial. Les défis de pauvreté , santé , éducation , meilleure redistribution des richesses et tentative de recouvrer une quasi souveraineté politique seront les marqueurs pour 2025 . L'Afrique reste dépendante des cours des matières premières et des prix de l'énergie. L'inflation continuera de peser fortement . La faiblesse des capacités de transformations des matières premières reste un handicap majeur pour des pays à balances commerciales déficitaires.